Le météque
Une autre chanson, que j´ai apprise quelques années plus tard, était "Le météque" de Moustaki. Avec ma gueule finlandaise, qui était bien différente de la gueule d'un météque, j´ai chanté cette chanson dans les restaurants de Palavas, Carnon et Séte avec un grand succès et gagné pas mal de sous, jusqu'à 500 F à l'heure, assez pour vivre bien une semaine ou plus.
Avec ma gueule de météqu´, de Juif errant de pâtre grec
et mes cheveux aux quatre vents.
Avec mes yeux tous délavés, qui me donnent l´air de rêver,
moi qui ne rêve plus souvent.
Avec mes mains de maraudeur, de musicien et de rôdeur,
qui ont pillé tant de jardins.
Avec ma bouche, qui a bu, qui a embrassé et mordu
sans jamais assouvir sa faim.
Avec ma gueule de météqu´, de Juif errant de pâtre grec,
de vôleur et de vagabond.
Avec ma peau, qui s´est frottée au soleil de tous les étés
et tout ce qui portait jupon.
Avec mon coeur, qui a su fair´ souffrir autant qu´il a souffert
sans pour cela faire d´histoire.
Avec mon âme, qui n´a plus la moindre chance de salut
pour éviter le purgatoire.
Avec ma gueule de météqu´, de Juif errant de pâtre grec
et mes cheveux aux quatre vents.
Je viendrai ma douce captiv´, mon âme soeur, ma source viv´
Je viendrai boire mes vingt ans.
Et je serai prince du sang, rêveur ou bien adolescent,
comme il te plaira de choisir.
Et nous ferons de chaque jour toute une éternité d´amour,
que nous vivrons à en mourir.
Et nous ferons de chaque jour toute une éternité d´amour,
que nous vivrons à en mourir.